Changer de vie : à Sri Lanka c’est possible !
Certains d’entre vous se sont peut-être dit mais pourquoi ne pas aller vivre à l’étranger ? Pourquoi ne pas réaliser ce rêve tant de fois évoqué en famille ou entre amis lors de ces moments de partage où l’on aime refaire nos vies.
Pourquoi ne pas profiter de vos vacances à l’étranger pour « prospecter » de nouveaux lieux, continents, pays et cultures, pour voir si finalement l’herbe ne serait pas un peu plus verte ailleurs 😉
C’est ce que j’ai fait il y a 10 ans !
En ces temps de crise sanitaire beaucoup d’entre nous avons été amenés à revoir notre mode de vie, à revoir nos priorités, j’en veux pour preuve ceux qui après le premier confinement ont fait le choix de déménager (enfin !) pour s’offrir ce petit bout de jardin qui manquait tant aux enfants (et aux parents aussi d’ailleurs). C’est lorsque nos libertés sont restreintes, que nous perdons une partie de notre libre arbitre, que nous prenons conscience de ce qui est vraiment important pour nous.
Certains d’entre vous se sont peut-être dit mais pourquoi ne pas aller vivre à l’étranger ?
Profondément attirée par le continent asiatique pour son mélange de cultures ancestrales et de modernisme, j’ai visité plusieurs pays durant mes congés pour affiner mon choix. J’ai pris en compte plusieurs critères : les conditions de vie sur place, une démocratie bien ancrée, la religion majoritaire du pays, la place de la femme dans la société et l’économie, la présence de structure et d’accueil scolaire pour les enfants, la possibilité du trouver un travail pour des étrangers et enfin, pour moi un dernier critère important, la possibilité d’apporter ma contribution au développement du pays.
J’étais prête à déménager en Thaïlande, à Ko Samui exactement, quand mon mari me dit « Et si on allait visiter le Sri Lanka cet été ? » « Tu veux encore visiter un pays alors qu’on était d’accord pour la Thaïlande ? » lui répondis-je, « Allez ce sera le dernier ! » me dit-il… Et il avait raison à plus d’un titre. Après ce voyage, je n’ai plus visité aucun pays étranger, j’avais trouvé ma terre d’accueil, il ne me restait plus qu’à construire mon nouveau projet de vie 😉
« Sri Lanka » est déjà un nom évocateur lorsque l’on veut changer de vie car il signifie « l’île fortunée » ou « l’île où l’on obtient le bonheur », avouez quand même qu’il s’agit déjà d’un bon présage.
Cette île, 10 fois plus petite que la France, est un concentré de bonheur, de plénitude, où chacun et chaque chose y trouve sa place. De religion Bouddhiste à 70%, la vénération des dieux y est très présente, l’ouverture à la vie et à ce qu’elle vous apporte favorise les rencontres et l’accueil d’étrangers.
L’île a de nombreuses fois dans son histoire été envahie ou colonisée et malgré cela les Cinghalais ont gagné leur indépendance en 1948 et leur pays est devenue une République en 1972. C’est sans doute pour cela que les « Lions » n’ont pas peur des étrangers, ils voient en chacun d’eux une belle rencontre que les Dieux ont mis sur leur chemin et qui les fera grandir. Pour beaucoup d’entre eux l’étranger est synonyme d’enrichissement dans tous les sens du terme c’est une réalité.
En tant que femme il m’a été facile de trouver ma place. En effet, la cellule familiale est matriarcale, les femmes gèrent la famille et les finances, les hommes étant amenés à travailler beaucoup et parfois loin de chez eux. La femme a donc une place importante dans l’éducation et les choix de vie familiaux.
Pour un Cinghalais travailler avec un étranger est un honneur, une fierté, ils se sentent honorés. Et être managé par une femme qu’elle soit Cinghalaise ou étrangère ne leur pose aucun souci.
Attention tout de même à ne pas agir avec eux comme un colon du 21ème siècle qui sait tout sur tout, car s’il y a bien une chose que j’ai apprise en travaillant là-bas c’est que nos compétences en organisation, planification, anticipation ne sont pas des atouts et que finalement vous ne maîtrisez rien. Je grossis un peu le trait pour que vous compreniez que le Sri Lanka est LE pays du « lâcher prise » par excellence pour un européen. Que les rencontres et les évènements que vous vivrez au quotidien sont là pour vous faire apprécier l’instant présent et qu’ils amènent avec eux leur lot d’opportunités qu’on ne peut saisir si l’on va trop vite.
Laissez vos montres en France en partant, là-bas nous vivons au rythme du soleil, des voyages et des rencontres que nous faisons.
On se lève tôt c’est vrai car il fait plus frais le matin et on se couche tard pour les mêmes raisons. Le Sri Lankais dort peu, travaille 6 jours sur 7 et dispose d’un jour de congés par mois (jour de la pleine lune « Poya »). Ceci est une moyenne car à Sri Lanka il existe l’équivalent de nos jours fériés en France : fête nationale, 1er mai et fêtes religieuses. Et comme chez nous, les Cinghalais qui travaillent dans l’administration apprécient particulièrement lorsque ces jours fériés tombent aux abords d’un week-end, tout est fermé durant 3 à 4 jours. Ils connaissent très bien le principe du viaduc… Ah ces fonctionnaires !
Pour vous faire accepter, il vous faudra d’abord assimiler leurs us et coutumes, prendre le temps de les comprendre, apprendre leur mode de vie et accepter d’apprendre d’eux pour se trouver soi-même.
Anecdote 😅 En France, une enseigne de restauration rapide utilise le slogan « venez comme vous êtes », à Sri Lanka ce n’est pas vraiment possible surtout lorsqu’il s’agit de la tenue vestimentaire pour travailler, pour aller au temple ou encore dans toutes administrations. Notre premier moment de solitude eu lieu lors de notre premier rendez-vous au Bureau des Investissements pour créer notre société…il faisait chaud et mon mari était vêtu comme un étranger en vacances (T-shirt et short long), une erreur qui nous a valu de faire nos plus plates excuses au chef du service qui nous avait reçu. Après cette aventure, nous avions pris l’habitude de poser la question à notre ami cinghalais : « comment devons-nous nous habiller ? »
Dans les articles suivants, je partagerai avec vous mon expérience de vie et de travail à Sri Lanka : conditions de vie, démarches administratives, ouverture de compte bancaire, visa, location, achat, construction et un volet spécial investisseur, mais également mode de vie, intégration, rencontres, fêtes religieuses et moments festifs.
Je serai transparente également sur les difficultés rencontrées, mes moments de solitude et mes moments de joie. Peut-être que vous aussi un jour vous souhaiterez adopter un nouveau mode de vie et créer un business dans ce pays !
Vous verrez la vie à Sri Lanka ne déçoit jamais car elle est riche de tout : tout ce que vous êtes capable de donner et d’accepter de recevoir.
Sādarayen piḷiganimu ! (Bienvenue !)